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La paire de jumelles

Bien que l’observation à l’œil nu permette souvent d’identifier une espèce ou pour simplement contempler un oiseau, souvent, la distance entre soi et l’individu sera trop grande pour le faire. C’est pourquoi, tout observateur doit posséder une paire de jumelles qui offre un rapprochement suffisant pour voir les traits de l’oiseau (forme, couleurs, motifs, etc.). 

De plus, une paire de jumelles est un outil versatile pouvant être utilisé dans une variété d’habitats, qu’ils soient forestier, agricole, urbain ou aquatique. Sa maniabilité permet aussi de suivre des oiseaux en vol, dont les oiseaux de proie entre autres. Enfin, les jumelles sont tout aussi utiles pour l’observation des oiseaux aux mangeoires. C’est pourquoi, une bonne paires de jumelles s’avère être un outil essentiel et versatile.

Caractéristiques à considérer pour le choix d’une paire de jumelles 

Le prix 

Le budget disponible est un des facteurs importants qui guide le choix. Si vous êtes débutant et ne savez pas la fréquence et le type d’excursions que vous ferez, une paire de jumelles de quelques centaines de dollars est suggérée. Un montant un peu plus élevé permet d’augmenter la qualité, mais ce n’est pas essentiel pour celui qui commence. Pour un usage fréquent, l’achat d’un modèle haut de gamme se justifie par la longue durabilité des jumelles. 

 Les caractéristiques techniques

Lorsqu’on discute de jumelles entre observateurs, vous entendrez presque toujours deux chiffres séparés d’un « X » soit, 8 X 42, 7 X 35, 10 X 50, etc. Le premier chiffre est le rapprochement. Le deuxième est le diamètre en millimètres de l’objectif, soit la partie vers l’oiseau à observer.  La partie circulaire vers l’œil est nommé oculaire. Il est généralement accepté que pour l’observation d’oiseaux, un rapprochement de 8 ou de 10 est recommandé. Au-delà de 10, le mouvement des mains ou même l’effet du vent, donne une image moins stable, soit une « image qui bouge ». Le diamètre de l’objectif, quant à lui, influence la lumière qui atteint notre œil. Enfin, plus le diamètre est élevé, plus lourde est la jumelle. 

 Une notion importante à mentionner est celle de diamètre de pupille de sortie. Il s’obtient en divisant l’objectif par le rapprochement (42/8 = 5,3). Idéalement, le diamètre de la pupille de sortie doit correspondre à celui de la pupille de notre œil. Celui-ci varie selon la luminosité et selon l’âge de la personne : pour un adulte, il est de 2 à 3,5 millimètres en plein jour, de 4 à 6 millimètres au crépuscule ou par temps assombri par un couvert nuageux. Aux environs de 65 ans, la pupille peine à se dilater à plus de 4 mm. C’est pourquoi, il est recommandé de rechercher un quotient de 4 à 5. 

 La portion de terrain visible dans les jumelles s’appelle le champ de vision. Il s’exprime soit en mètres, soit en degrés. Par exemple, lorsque le champ de vision est de 125 mètres pour 1 000 mètres, cela signifie qu’à cette distance, on peut observer une surface circulaire de 125 mètres de large. Deux paires de jumelles de 8 X 42 peuvent avoir deux champs de vision différents. Cela dépend du type de lentilles intégrées à la jumelle. Un champ de vision important se traduit par des jumelles plus dispendieuses.

 Le poids

Le poids d’une paire de jumelles varie généralement de 450 g à 840 g, (1 à 1½ lb). Cela peut paraître peu, mais pour une longue expédition où vous transportez un sac-à-dos et/ou un télescope, le poids des jumelles s’ajoute au matériel qu’on déplace et il devient un facteur à considérer. 

Enfin, parmi les autres facteurs à prendre en compte, mentionnons la maniabilité, soit la capacité de les transporter, de l’ajuster à notre visage. Le type de capuchons protégeant les objectifs et oculaires sont aussi à considérer.